Revue de littérature : Mise en place des contrats intelligents basés sur un registre distribué de type chaîne de blocs (blockchains)

Introduction

Pour plusieurs, la technologie des chaînes de blocs (ou blockchains) est en voie de devenir le cinquième paradigme de l’informatique, après l’ordinateur central (mainframe), l’ordinateur personnel (PC), l’Internet et la révolution du mobile et des réseaux sociaux (Swan, 2015 à la p vii). La Commission européenne la considère comme une « avancée majeure » et s’attend à « ce qu’elle fasse changer les services numériques et transforme les modèles économiques dans divers secteurs comme les soins de santé, l’assurance, la finance, l’énergie, la logistique, la gestion des droits de propriété intellectuelle ou les services publics » (Commission européenne, 2018). L’enthousiasme est partagé par le gouvernement canadien qui applaudit le « potentiel révolutionnaire » des chaînes de blocs pour le développement humain (CRDI, 2017). D’importants acteurs du monde financier, de l’assurance et des entreprises se sont lancés dans des projets pilotes explorant le potentiel transformateur de cette innovation technique. Alors que ses défenseurs ne lésinent pas sur les perspectives prometteuses qu’annonce la mise en place de registres distribués « scellés » par des empreintes/signatures cryptographiques, attardons-nous dans un premier temps sur la mise en place des contrats intelligents basés sur des chaînes de blocs.

Ce contenu a été mis à jour le 1 septembre 2020 à 14 h 06 min.